Frédéric Piquionne, dont le temps de jeu grimpe avec la blessure de Fred et le cas Baros, évoque l’improbable choc contre le leader surprise Grenoble. Et s’attend à un accueil de feu, dans une semaine, à Saint-Etienne.
Un premier rendez-vous délicat vous attend samedi face au surprenant leader grenoblois. Est-ce un vrai derby ?
Oui, ce sont deux villes très proches, distantes d’à peine soixante-dix kilomètres. Derby ou pas, le plus important est de gagner, surtout à domicile où nous n’avons pas le droit à l’erreur. Pour être au top et leader, il faut gagner chez nous. A Lorient, nous avons eu du mal. On doit montrer qu’on est costauds à la maison et marquer des buts. C’est tout ce qui importe.
Etes-vous surpris de voir Grenoble en tête de la Ligue 1 après deux journées ?
Non, comme le coach le disait, ce sont des équipes qui ont besoin de points rapidement. Les Grenoblois ont fait un gros match à Sochaux et ont battu Rennes. Ce sont deux bonnes performances. A nous de faire le jeu car ils vont sûrement nous attendre derrière.
Ce match aura-t-il la même saveur qu’un OL-St-Etienne ?
Ce ne sera pas aussi chaud. C’est un petit derby. L’ogre sera opposé au Petit Poucet. Et comme d’habitude, nous voudrons gagner.
Où en êtes-vous physiquement ?
Je ne suis pas encore à 100%. Cela fait trois mois que je n’ai pas joué. J’ai disputé quarante-cinq minutes en amical avec Monaco avant d’arriver à Lyon. Puis dix minutes contre Toulouse et une demi-heure à Lorient. Pour moi, les entraînements sont poussés. J’espère retrouver mon niveau au plus vite. Il n’y a que le temps de jeu qui me permettra de m’exprimer davantage. A mon avis, je serai à 100% physiquement et bien rodé avec mes partenaires dans un mois.
Après Grenoble, un second derby arrive le dimanche suivant à Saint-Etienne. Un match tout particulier pour vous…
C’est sûr, c’est un match spécial pour moi, dans le Chaudron. Porter les couleurs lyonnaises là-bas, ça va être tendu. Je vais sans doute me faire insulter, voir des banderoles et recevoir des objets pendant 90 minutes. C’est agaçant et compréhensible à la fois. Mais je n’ai pas peur. C’est souvent dans ce contexte que j’arrive à montrer un beau visage. Je n’aurai qu’à faire le dos rond et donner le meilleur de moi-même.
On vous sent extrêmement motivé…
Je serai à 200% pour ce match. J’espère avoir du temps de jeu pour m’exprimer et faire taire un peu tout le monde à Saint-Etienne. Je ne suis plus en bons termes avec les dirigeants stéphanois. Avant, ils m’appréciaient mais ils me crachent dessus maintenant. Je ne leur serrerai même pas la main au stade et je serai dans mon match. Que je sois sur le terrain, sur le banc ou même pas dans le groupe, l’essentiel est de prendre les trois points là-bas.
D’où vous vient cet attachement à Lyon, même lorsque vous étiez à Saint-Etienne ?
A la base, je suis de Paris. Quand je suis arrivé à Saint-Etienne, je me suis vite rapproché de Lyon parce que c’est une grande ville. J’allais faire mes courses à Lyon, je sortais à Lyon et je venais voir les matchs à Gerland. J’avais eu une altercation avec un supporter stéphanois à ce sujet. A St-Etienne, je me suis toujours plus senti dans la peau d’un Lyonnais que d’un Stéphanois.
Savez-vous ce que l’OL attend précisément de vous ?
Retrouver mon jeu d’il y a deux ans. Répéter les efforts, prendre les espaces et embêter au maximum les défenses. Que ce soit en 4-3-3 ou en 4-4-2, peu importe. Pour l’instant, on s’entend super bien avec Karim (Benzema).
Quel enculé ce piquionne,j'espère qu'il chauffera le banc cette année et qu'il partira dans 1 an dans un vieux club ...